L’osiériculture et la vannerie
- Le Routoir
La région de Fayl-Billot est idoine pour la culture de l’osier (45 hectares), son sol est silico-argileux (il retient l’eau) et donne à ces rejets de saule ses propriétés vannières alliant la robustesse et l’élasticité (souplesse retrouvée par le trempage dans l’eau (de 2 h à 10 jours selon les brins).
Aujourd’hui, une cinquantaine de professionnels vit de la vannerie. L’arrivée de la matière plastique (dès 1960) et la concurrence étrangère ont obligé les vanniers à s’orienter vers la fabrication d’articles design et contemporains, la réalisation de plantations d’osier vivant ou de décors d’osier autoclavé.
Le patrimoine
Les lavoirs et fontaines qui témoignent du besoin vital d’eau ; à certaines époques, conséquence des épidémies, d’autres fontaines ont été créées (notamment sur Fayl-Billot).
A voir, à Bussières-les-Belmont, la fontaine du coucou est recherchée pour son eau pure que beaucoup de consommateurs viennent chercher ; La fontaine salée (à proximité de la route de Chalindrey).
A Hortes, La fontaine Virey (Place de la mairie) ; Genevrières, Gilley, Pressigny, Troischamps, Varennes-sur-Amance et Velles possèdent également des fontaines remarquables.
A Maizières-sur-Amance, le lavoir à ciel ouvert est à voir (en dessous de l’église).
Les puits & puisards
Varennes-sur-Amance : puits communaux surmontés de pompes actionnées par de grosses manivelles
A coiffy-le-Bas, le puits possède une curieuse margelle, le second est un puisard ancien et couvert
A Pierrefaites et Gilley, les puisards sont à découvrir (celui de Gilley est en pierre de taille)
Le pont de Grenant
Abords du village de Grenant, se distinguent des vestiges de la voie romaine Langres-Besançon qui franchit le Saulon. Sur cet ancien tracé se dresse un pont de pierre, véritable monument architectural composé de 10 arches (260 m de long) construit en 1741 à la demande du curé Gabriel Thibault.
Les résurgences, marais et cascades
résurgence : exsurgence alimentée par un cours d’eau dont une partie ou totalité s’infiltre dans le sous-sol par une ou plusieurs pertes.
- Pertes du Vannon à Tornay
Les pertes de la Rigotte à Farincourt., au sud du village, un vallon étroit, parcouru par « la Rigotte », disparaît dans une caverne « la zouzette » pour ressortir deux kilomètres plus loin. Voici les Pertes. Les grottes, au nombre de quatre, se trouvent à 150 mètres environ. C’est l’un des sites les plus importants de l’époque paléolithique, indispensable à la compréhension de la préhistoire. Il y a 16 000 ans av JC, des hommes de l’âge de pierre s ‘y établirent. Ils ont laissé des traces,… dès 1803, on y a découvert des ossements de mammouths, des silex, des os taillés… (ouvert en permanence)
Les pertes du Vannon à Tornay,
Les grands marais de Chezeaux
Ils constituent par leur superficie les secondes tourbières alcalines de Haute-Marne.
Couverts d’une végétation palustre dense, les marais sont partiellement colonisés par des aulnes, des bourdaines. Ils conservent néanmoins une grande diversité de groupements : roselières, magnocariçaies, sources marécageuses et bas-marais. L’originalité du site est accentuée par des dépôts de tuf dûs à la présence de sources alimentées par la remontée d’une nappe artésienne au sein de la tourbière.
La cascade de la chèvre à Charmoy.
La cascade de la belle Marguet à Bussières-les-Belmont
Les points d’eau pour l’armée
À Maizières-sur-Amance, source de la ferme sous Fremier.
Les rivières et les étangs
De nombreux étangs parsèment le pays et avec les rivières : le Saulon (ou Salon ou Saôlon), le Fayl, la Resaigne, le Vannon, l’Amance…, ils sont propices à la pêche et s’écoulent vers la Saône.
- Chapelle de Saint Gengoulphe à Varennes-sur-Amance
Les sources
La source du Vannon (en forêt de Poinson-les-Fayl)
La source de St-Gengoulph à Varennes-sur-Amance (sous la chapelle)
La source St-Didier à Hortes
Les croyances
De nombreuses croyances attestent des « bienfaits » liés à l’eau ; elle est aussi synonyme de purification (aspect religieux).
À Hortes la fontaine Virey (19e) où la légende raconte que la source qui coule à côté à la particularité de se teinter en rouge la veille d’évènements malheureux. Elle a itou le pouvoir d’assurer une heureuse délivrance aux mères.
À Savigny où les anciens racontent encore le pèlerinage de Ste-Syre dont l’eau guérissait des problèmes de cécité…
Ou encore à Varennes-sur-Amance où les anciens se souviennent du trésor de St-Gengoulph qui n’était autre que les pièces que les pèlerins jetaient dans le puits du même nom afin de se protéger de l’infidélité. Belges, Allemands et français étaient nombreux à fréquenter sa chapelle...
Au VIIe siècle, un duc, seigneur de Varennes, chargé de garder les frontières tournées vers l’Est, nommé protecteur de l’abbaye de Bèze en 666 gouverne alors le Bassigny. Son petit-fils réside à Varennes. Connétable de France sous le règne de Pépin le Bref, il suit le roi lors de ses campagnes militaires, délaissant son épouse Ganéa… Victime de l’infidélité conjugale, Gengoulph confond sa femme en lui faisant immerger un bras dans l’eau d’une source au pouvoir surnaturel. Le bras de Ganéa, pétrifié, se paralyse. L’infortuné Gengoulph se retire en un lieu isolé où il vit dans le recueillement et la pénitence. Il meurt le 11 mai 760 assassiné par l’amant de sa femme. Le corps de Gengoulph rapporté à Varennes devient l’objet d’une dévotion particulière.
Martine Jeannot
Sur le Web :
- Office de tourisme Vannerie-Amance
- La vannerie de Fayl-Billot
- Fayl-Billot — Wikipédia