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Le ragondin

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Publié le 4 janvier 2019 , par LEDOUX Gabrielle et Patrick dans Flore et faune

Mal aimé, accusé de mille maux dont celui d’être un étranger envahissant et donc persécuté sans retenue aucune, le Ragondin qui s’est naturalisé sous nos climat depuis le dix-neuvième siècle où on l’avait introduit en France afin de l’élever pour sa fourrure avant de le relâcher quand ce commerce a périclité, mérite-t-il autant de détestation ?.


Crédits: G & P Ledoux
Ragondin au repos dans l’eau.
Le Ragondin est un mammifère parfaitement adapté à la vie dans les milieux aquatiques aux eaux stagnantes comme les étangs, les marais et les fossés. Sa morphologie (fourrure imperméable, pattes postérieures palmées, nez, yeux et oreilles situés sur le haut du crane) lui permet de passer dans l’eau en y étant parfaitement à l’aise la majeure partie de sa journée.

Le Ragondin est un mammifère de la famille des Myocastoridae. Rongeur d’une taille imposante, son poids moyen se situe autour de 7 kg (mais de gros mâles peuvent atteindre 10 kg). Il pourrait être confondu avec le Castor si ce dernier n’avait pas pratiquement disparu et n’était, là où il a été réintroduit et protégé, extrêmement difficile à observer, au contraire du ragondin. Comme le Castor, il possède 4 grandes incisives orange vif, mais il s’en distingue par la forme de sa queue de section ronde alors que celle du Castor est large et plate. Contrairement à ce dernier, il n’est pas adapté au froid intense et ne s’épanouit que sous des climats tempérés. Il se distingue aisément aussi du Rat musqué qui est beaucoup plus petit, ne pèse en moyenne qu’un kilo et possède une tête plus pointue ainsi qu’une queue de section ovale.

Crédits: G & P Ledoux
Ragondin se nourrissant de l’herbe des berges.
Le Ragondin est essentiellement végétarien et consomme presque exclusivement les feuilles et les tiges des végétaux aquatiques, limitant ainsi leur prolifération et le rebouchage des étangs. Ce n’est qu’en hiver, lorsque cette végétation est insuffisante qu’il peut s’attaquer aux jeunes pousses dans les champs cultivés s’ils entourent son habitat.

Le Ragondin vit dans les eaux stagnantes, les étangs, les rivières sans beaucoup de courant, les marais, tous les milieux aquatiques envahis par la végétation. Il creuse des terriers dans les berges qui peuvent atteindre jusqu’à 7 m de long. Sa morphologie est parfaitement adaptée à une vie dans l’eau : ses yeux, ses narines et ses oreilles sont situés très haut sur sa tête ce qui lui permet de nager en restant aux aguets. Autant il se déplace lentement et assez maladroitement sur terre, autant il est à l’aise dans l’eau, ses pattes postérieures palmées lui offrant une motricité efficace et sa fourrure imperméable une isolation parfaite.

Crédits: G & P Ledoux
Ragondin en pleine séance de toilettage.
Les dents orange et les longues moustaches blanches qui lui permettent de se diriger dans l’obscurité de son tunnel, sa queue ronde ainsi qu’une taille imposante sont caractéristiques du Ragondin.

Il se nourrit de la végétation aquatique (pousses de roseaux, de carex, de rubaniers, de potamots…etc.) qu’il empêche ainsi de trop envahir les étangs. C’est en hiver où cette végétation n’est pas disponible qu’il peut se laisser aller à grignoter les semis de blé qui commencent à lever dans les champs. Mais c’est pour les dégâts qu’il peut causer aux berges qu’il est principalement persécuté, dégâts indéniables mais bien insignifiants en comparaison de ceux causés à la végétation par les sangliers et les chevreuils dont on encourage la prolifération. Accusé, comme la plupart des rongeurs, d’être un des vecteurs d’une maladie bactérienne, la leptospirose (en fait principalement véhiculée par le Rat d’égout), il a en plus été rangé sur la liste de 37 espèces exotiques envahissantes (EEE) préoccupantes ! Tout se ligue contre ce paisible habitant de nos étangs que ceux qui passent du temps à l’observer ne peuvent s’empêcher de trouver attachant.

Crédits: G & P Ledoux
le ragondin en pleine séance de toilettage.
Après chaque séquence de nourrissage, le Ragondin procède à de longues séances de toilettage où il est amusant de l’observer car il adopte des attitudes surprenantes et manifeste une grande habileté de ses mains.

Dans le glossaire :
potentiel hydrogène

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Lat: 47° 57' 04.13" N
Lon: 5° 44' 45.68" E
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